jeudi 23 février 2012

018- Le Récit de mon installation - 2ème partie : Les Aveux!


Les Aveux!

Premiers pas à Montréal

Aujourd’hui, c’est quartier libre, je ferai le touriste. Après deux bus, me voilà dans le métro de Montréal qui voit passer plus d’un million de passagers par jour, oui, par jour! Une fois à l’intérieur, j’ai acheté la carte indispensable pour tout résident ici, la carte appelée Opus, avec elle, tu peux recharger des tickets pour un jour, trois jours, une semaine ou pour un mois, car ici, le ticket pour un seul passage, coûte 2,75$, alors qu’avec la carte Opus, c’est 70,00$ pour tout le mois, métro et bus compris, sur l’île de Montréal.

Cartes à la main, de Montréal et du Métro, mon premier arrêt c’était le Champ de Mars, pour commencer ma visite du Vieux Montréal, un coin très beau, un contraste entre ancienne et nouvelle architecture. La rue notre dame, croisée par la célèbre place Jacques-Cartier, là où les petites ruelles du vieux Montréal te ramène vers un siècle, autre que le siècle. La rue des artistes, peintres, caricaturistes, des objets de souvenirs, même si tout le lieu est souvenir! Et puis, à quelques pas devant toi, le vieux port qui fait face au grand Saint-Laurent, au fleuve Saint-Laurent, où ces petits navires, comme dans le temps, font la liaison entre le port et la rive-sud.

Et puis, tu remontes, vers la rue qui porte le même nom de cette célèbre et magnifique basilique, la Basilique Notre-Dame de Montréal, une vraie, pour de vraie, mais vraiment pour de vraie, merveille architecturale et un musée d’art humain, loin des clichés des religions!

 Et puis, tu descends, au cœur de la ville, tu te retrouves au Chinatown, où les chinois sont la communauté la plus importante de la ville, tout est chinois, l’architecture, la nourriture, les conversations, l’écriture sur les magasins, tout! Et puis tu t’enfonces de plus en plus dans cette jingle, tu te retrouves à la rue Sainte-Catherine, ta curiosité t’attire dans l’énorme centre commercial Eaton, une partie du Montréal sous terrain, là où tu dois faire attention à tes impressions et tes pulsations, pour ne pas passer toute la journée à tourner sans savoir sortir de ces labyrinthes interminables!

Juste le temps de prendre le déjeuner, appelé dîner ici au Québec, car ici, c’est déjeuner le matin, dîner l’après-midi et souper le soir! C’est comme ça. Fatigué d’avoir trop marché, mais heureux d’être là!

Il faut rentrer. Après un métro et deux bus, me revoilà dans ma chambre. J’ai pris le souper (le dîner) avec Paul et sa compagne, on a eu une vraie discussion sur l’immigration, sur les pourquoi et les comment, sur les séparations et les retrouvailles, sur cette vie qui nous ramène vers l’inconnu, sur la définition du bonheur et du malheur. On a eu des fous rires qui ont brisés la glace entre moi et eux, les préjugés, les non-dits, les tabous. Tout est dit, ou presque!


La séance d’information

 Aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec le bureau d’immigration du Québec, pour ma première séance d’information consacrée aux nouveaux résidents permanents. Et c’est une amie de Paul qui m’a accompagné dans sa voiture jusqu’à les lieux, une gentille femme qui aime rire et que j’ai beaucoup échangé avec elle ce matin, en prenant du café.

On était une quinzaine de personnes dans cette salle de la séance d’information, la plus part, des Maghrébins, seul un couple d’Amérique latine. Personne ne parlait à l’autre, chacun dans son silence, le silence des tombes, et au lieu de se regarder dans les yeux, on se regarde dans les chaussures! Est c’est ça la réalité du contact humain ici au Canada, c’est le contact des yeux dans les chaussures des autres!!! Il ne faut jamais regarder les gens dans les yeux, surtout dans les bus et les métros, il faut, disant, respecter la bulle de chacun! Et c’est comme ça depuis toujours, et ça marche très bien, apparemment!

L’agente d’immigration, elle-même, d’origine d’Europe de l’est, articule à peine son français, a parlé pendant plusieurs heures, pour, finalement, ne rien dire, ou, juste, pour dire ce qu’il y a dans le guide ‘Apprendre le Québec’. Mais il faut quand même assister, car par la suite, il y aura des séances d’informations plus longues et, à la limite, obligatoires.


La recherche de logement

Aujourd’hui, j’ai reçu la lettre de la RAMQ avec le formulaire à remplir. Avec Paul, je suis allé, comme demandé, au CLSC le plus proche afin de déposer ma demande pour la carte d’assurance maladie. Et encore une fois, les choses se sont déroulées très vite, surtout avec une charmante et souriante dame au guichet, elle m’a demandé l’original du CSQ, qu’elle a gardé avec la demande et c’est à la régie de me le renvoyer par poste, des photocopies du visa d’immigration et du CRP, une photo spécifique et 5$ de frais de dossier, et elle m’a informé que je recevrai ma carte d’ici 40 jours! Sauf qu’en général, la régie envoi la carte quand le résident permanent atteint les 90 jours de présence au Québec, mais c’est vrai que dans les 40 jours, on recevra un papier avec notre numéro pour des soins limités.


 Après ça, j’ai contacté la SAAQ, Société de l’Assurance Automobile du Québec, afin d’échanger mon permis de conduire algérien, car j’ai le droit de conduire avec pour trois mois seulement. Pour cela, je dois, aussi, passer des examens théoriques et pratiques, mais sans passer par les écoles de conduites, contrairement à ceux qui n’ont pas du tout de permis ou qui ont un permis de moins de deux ans, ou même ceux qui ont un permis de plus de deux ans mais n’ont pas contacté la SAAQ pendant leur première année de résidence ici au Québec. Et ici, les cours dans les écoles de conduites coûtent chers.

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