jeudi 23 février 2012

021- La Résurrection!



Très prochainement,
Le Récit de mon retour au Canada.



020- L'enterrement : Je rentre chez moi définitivement!



Voilà, c'est juste pour vous dire que j'ai pris la décision, très très difficile, de rentrer chez moi, en Algérie, malgré les conditions différente dans lesquelles je vais me retrouver, puisque les économies de toute ma vie sont dépensées ici, et surtout, le grand rêve est enterré lui aussi ici, en quatre mois et demi de présence au Québec!

Juste une chose, ceci est un échec personnel, donc je ne suis pas du tout entrain de demander aux futurs arrivants de changer leurs avis, pas du tout ça, car l'immigration n'est pas de la science exactes, ce n'est pas de la chimie ou des mathématiques, l'immigration est une expérience personnelle, et si on prend mille personnes, on aura mille expérience différente... Au contraire, je dis à tout le monde de foncer, ce n'est pas contradictoire avec ce que je fais, c'est juste que ma propre expérience s'arrête là!!!

Je tiens à remercier tout ceux qui ont étaient là pour moi, et pour nous tous d'ailleurs, pour tous leurs commentaires, leurs compliments, leurs messages pleins d'encouragements. J'aimerai remercie, entre autres, notre ami, très cher ami, qui m'a fait beaucoup rire ces derniers jours, en plein solitudes, par ses récits et ses commentaires, mais surtout par sa sincérité et sa simplicité, notre ami ''Ciaoalberto'', qui a ouvert un fil de discussion la semaine passée en demandant de mes nouvelles, sans pouvoir lui répondre. Merci l'ami et bonne chance à toi. Aussi, je dis un grand merci à notre amie, notre très chère ''Ensaimada'', qui connait les moindres détails de mon parcours d'installation ici à Montréal, et qui a été présente tout le temps pour m'envoyer des encouragements et des conseils, et même de la documentation pour bien préparer quelques entrevues d'embauches, et elle sait que, entre autre, à cause de l'une d'elle que j'ai pris cette décision!!! Aussi, je remercie notre très chère amie ''Cherrybee'', une vraie abeille de miel qui rend la vie délicieuse par son goût et sa simplicité. Je remercie aussi tout le monde qui se reconnaitront, sans entrer dans les pseudos, car ça va prendre plusieurs pages.

Voilà, c'est l'enterrement du Rêve, c'était le seul, j'ai voulu rien d'autre dans la vie, mais elle, la vie, a trouvé que c'est beaucoup pour moi et en a décidé autrement!!!
Merci beaucoup.

Lebleu.
7 février 2011

019- Le Deuil !



Le Deuil!

Recommencer tout à zéro!

En réalité, ce n’est pas évident de tout recommencer à zéro, comme si ta vie antérieure n’existait pas, comme si tu viens, juste, de naître! Au moins, un nouveau-né, il y a du monde qui prend soin de lui, alors que toi, ici, nouveau-né, tu dois faire face à tout ce monde-là, tout seul! Surtout, si vraiment tu veux t’intégrer dans cette société et si tu veux vraiment devenir un citoyen Canadien à part entière, et pas un ‘‘frimeur’’ qui veut acheter le titre de ‘‘résident au Canada’’ pour qu’on parle de lui au fin fond du ‘‘Douar’’ de son village natal, et que lui, ici, en réalité, refuse de l’adoption et l’adaptation!

Facile? Difficile!

C’est facile? Non! C’est difficile, c’est très difficile! Mais il faut se dire que dans nos pays, aussi, les choses n’étaient pas faciles, elles étaient très difficiles! Et c’est pour ça qu’on a tout laissé tomber, et qu’on a pris la décision de partir pour faire une vie meilleure, ou, au moins, pour donner une vie meilleure!

Une petite question entre amis!

Si vous permettez, j’ai une question pour vous;
‘‘Est-ce vrai, que sur les dix provinces canadiennes, seul le Québec a le droit de sélectionner ses propres résidents permanents?’’
Vous dites que c’est vrai?!
Alors c’est faux! La réponse est non!

Eh oui! Moi-même j’ai été, à la limite, arnaqué et piégé par ça, comme tout le monde d’ailleurs, parce qu’on ne fait pas attention aux bons termes!
Le Québec vous donne un certificat de sélection pour continuer votre demande d’immigration, et c’est le gouvernement Canadien, le fédéral, qui sélectionne les résidents permanents.

En clair, le terme de résident permanent du Québec, est un terme faux, seul le terme de résident permanent du Canada est juste. Car avec votre statut de RP, vous pouvez aller vivre dans n’importe quelle province Canadienne, y compris le Québec, même si vous n’êtes pas sélectionner par ce dernier!

En plus clair, le soit disant privilège du Québec de sélectionner ses propres résidents, n’est que de la politique pure et dure, basée sur le français comme la langue officielle de la province, alors que votre premier choc en cherchant du travail ici, c’est que tout est bilingue, même les défenseurs de la francophonie sont bilingues!!! Et que le combat pour l’indépendance du Québec, fait gagner beaucoup d’argent à beaucoup de politiciens et de gens d’ici, et en même temps, fait fuir beaucoup d’entreprises dans d’autres provinces canadienne et même aux États-Unis d’Amérique, et c’est pour ça, entre autres, bien sûr, pour trouver un travail, au Québec, il faut être bilingue!

Les pièges!

Le premier piège : Le bilinguisme!
Pour trouver du travail, il faut être bilingue. Alors, qu’à la base, on est sélectionné par le Québec par rapport, entre autres, à notre français. Et même ça n’est pas vrai à cent pour cent, la preuve, lors de mes plusieurs séances d’informations de l’immigration Québec, j’ai rencontré des sud-Américains, sélectionnés eux même par le Québec, et ils ne parlent aucun mot en français! Y a quelqu’un qui peut m’expliquer ça?! Merci d’avance!

Le deuxième piège : L’expérience Québécoise!
Là, c’est vraiment de la… (Phrase censurée par moi-même)… Demander l’expérience Québécoise à quelqu’un qui vient juste d’immigrer, c’est se moquer carrément de lui et se foutre de sa gueule!

Le troisième piège : L’évaluation comparative des diplômes!
Et dire que les milliers de dollars dépensés lors de notre parcours d’immigration et lors de notre installation, ne sont pas suffisants pour les caisses du ministère de l’immigration et des communautés culturelles du Québec. Et qu’on doit ajouter un autre montant de 104$ canadien, pour faire une demande d’évaluation comparative de nos diplôme, qui, en plus qu’elle dure six à sept mois pour son traitement, elle est obligatoire pour s’inscrire aux universités, dans certains cours. Alors que lors de notre demande du certificat de sélection, nos acquis sont évalués et, normalement, le CSQ suffit pour prouver l’évaluation! Sinon, comment ils ont fait pour nous donner les points par rapport aux études lors de la DCSQ?! Ça veut dire, ils veulent gagner plus d’argent et nous faire perdre sept mois pour rien, comme si mes cinq années passées dans l’attente, ou même une ou deux années, n’est pas suffisantes pour eux! Sacrés Québécois!

Les solutions!

Malgré ça, il y a des solutions. Pour le bilinguisme, apprendre l’anglais est possible ici au Québec, en plus, pour des montants moins cher. Pour l’expérience Québécoise, il y a des employeurs qui ne la demande pas, surtout pour des emplois basics, qui vous évitent le BS et vous donnent le temps de chercher un autre bon travail ou un bon cours qui aboutisse par un bon travail. L’évaluation des acquis, il y a des Cégep qui acceptent la preuve qu’on a fait la demande de l’évaluation, le papier que nous donne le service concerné, en attendant l’obtention de l’évaluation finale.

Le Deuil!

J’ai bien compris, que pour avancer dans ma nouvelle vie, il faut que je fasse le Deuil de ma vie antérieure!
C’est ça la solution, ma solution, c’est de faire le Deuil, le faire pour avancer et, surtout, pour accepter de tout recommencer à zéro.
J’ai accepté un travail de bureau, avec un salaire basic, pour éviter le BS et pour faire le compteur de mise-à-zéro en marche, et ça marche!
J’ai passé un examen pour une formation de Cégep, je n’étais pas, malheureusement, sélectionné, j’ai eu beaucoup de peine, mais ce n’est pas la fin du monde, il y aura toujours des autres occasions.
Je rencontre des gens de toutes les cultures, des Mauriciens, des Haïtiens, des Vénézuéliens et, bien sûr, des Canadiens!
J’avance, doucement, certes, mais surement! Je marche devant, sachant que les premiers pas, sont tout le temps difficile, ici ou ailleurs.

En gros!

Je ne vais pas dire que le Canada est le paradis et que vous devez tous venir ici et quittez vos pays. Je veux juste dire, que quitter son pays, est un choix, que moi personnellement je respecte, puisque moi-même je l’ai fait, comme je respecte le choix de ceux qui ont choisi de rester chez eux après avoir obtenu leur résidence!
En gros, si vous voulez avancer ici, il suffit, juste, de ne pas regarder derrière! La qualité de vie est meilleure, mais il faut travailler très dur, car ce que tu dois gagner, tu dois, avant tout, le mériter.
Faites le deuil de votre vie antérieure, la professionnelle surtout, pour avancer dans votre nouvelle vie ici.

Après les Adieux, les Aveux et le Deuil, je vous souhaite bonne chance, ici, là-bas ou ailleurs!

018- Le Récit de mon installation - 2ème partie : Les Aveux!


Les Aveux!

Premiers pas à Montréal

Aujourd’hui, c’est quartier libre, je ferai le touriste. Après deux bus, me voilà dans le métro de Montréal qui voit passer plus d’un million de passagers par jour, oui, par jour! Une fois à l’intérieur, j’ai acheté la carte indispensable pour tout résident ici, la carte appelée Opus, avec elle, tu peux recharger des tickets pour un jour, trois jours, une semaine ou pour un mois, car ici, le ticket pour un seul passage, coûte 2,75$, alors qu’avec la carte Opus, c’est 70,00$ pour tout le mois, métro et bus compris, sur l’île de Montréal.

Cartes à la main, de Montréal et du Métro, mon premier arrêt c’était le Champ de Mars, pour commencer ma visite du Vieux Montréal, un coin très beau, un contraste entre ancienne et nouvelle architecture. La rue notre dame, croisée par la célèbre place Jacques-Cartier, là où les petites ruelles du vieux Montréal te ramène vers un siècle, autre que le siècle. La rue des artistes, peintres, caricaturistes, des objets de souvenirs, même si tout le lieu est souvenir! Et puis, à quelques pas devant toi, le vieux port qui fait face au grand Saint-Laurent, au fleuve Saint-Laurent, où ces petits navires, comme dans le temps, font la liaison entre le port et la rive-sud.

Et puis, tu remontes, vers la rue qui porte le même nom de cette célèbre et magnifique basilique, la Basilique Notre-Dame de Montréal, une vraie, pour de vraie, mais vraiment pour de vraie, merveille architecturale et un musée d’art humain, loin des clichés des religions!

 Et puis, tu descends, au cœur de la ville, tu te retrouves au Chinatown, où les chinois sont la communauté la plus importante de la ville, tout est chinois, l’architecture, la nourriture, les conversations, l’écriture sur les magasins, tout! Et puis tu t’enfonces de plus en plus dans cette jingle, tu te retrouves à la rue Sainte-Catherine, ta curiosité t’attire dans l’énorme centre commercial Eaton, une partie du Montréal sous terrain, là où tu dois faire attention à tes impressions et tes pulsations, pour ne pas passer toute la journée à tourner sans savoir sortir de ces labyrinthes interminables!

Juste le temps de prendre le déjeuner, appelé dîner ici au Québec, car ici, c’est déjeuner le matin, dîner l’après-midi et souper le soir! C’est comme ça. Fatigué d’avoir trop marché, mais heureux d’être là!

Il faut rentrer. Après un métro et deux bus, me revoilà dans ma chambre. J’ai pris le souper (le dîner) avec Paul et sa compagne, on a eu une vraie discussion sur l’immigration, sur les pourquoi et les comment, sur les séparations et les retrouvailles, sur cette vie qui nous ramène vers l’inconnu, sur la définition du bonheur et du malheur. On a eu des fous rires qui ont brisés la glace entre moi et eux, les préjugés, les non-dits, les tabous. Tout est dit, ou presque!


La séance d’information

 Aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec le bureau d’immigration du Québec, pour ma première séance d’information consacrée aux nouveaux résidents permanents. Et c’est une amie de Paul qui m’a accompagné dans sa voiture jusqu’à les lieux, une gentille femme qui aime rire et que j’ai beaucoup échangé avec elle ce matin, en prenant du café.

On était une quinzaine de personnes dans cette salle de la séance d’information, la plus part, des Maghrébins, seul un couple d’Amérique latine. Personne ne parlait à l’autre, chacun dans son silence, le silence des tombes, et au lieu de se regarder dans les yeux, on se regarde dans les chaussures! Est c’est ça la réalité du contact humain ici au Canada, c’est le contact des yeux dans les chaussures des autres!!! Il ne faut jamais regarder les gens dans les yeux, surtout dans les bus et les métros, il faut, disant, respecter la bulle de chacun! Et c’est comme ça depuis toujours, et ça marche très bien, apparemment!

L’agente d’immigration, elle-même, d’origine d’Europe de l’est, articule à peine son français, a parlé pendant plusieurs heures, pour, finalement, ne rien dire, ou, juste, pour dire ce qu’il y a dans le guide ‘Apprendre le Québec’. Mais il faut quand même assister, car par la suite, il y aura des séances d’informations plus longues et, à la limite, obligatoires.


La recherche de logement

Aujourd’hui, j’ai reçu la lettre de la RAMQ avec le formulaire à remplir. Avec Paul, je suis allé, comme demandé, au CLSC le plus proche afin de déposer ma demande pour la carte d’assurance maladie. Et encore une fois, les choses se sont déroulées très vite, surtout avec une charmante et souriante dame au guichet, elle m’a demandé l’original du CSQ, qu’elle a gardé avec la demande et c’est à la régie de me le renvoyer par poste, des photocopies du visa d’immigration et du CRP, une photo spécifique et 5$ de frais de dossier, et elle m’a informé que je recevrai ma carte d’ici 40 jours! Sauf qu’en général, la régie envoi la carte quand le résident permanent atteint les 90 jours de présence au Québec, mais c’est vrai que dans les 40 jours, on recevra un papier avec notre numéro pour des soins limités.


 Après ça, j’ai contacté la SAAQ, Société de l’Assurance Automobile du Québec, afin d’échanger mon permis de conduire algérien, car j’ai le droit de conduire avec pour trois mois seulement. Pour cela, je dois, aussi, passer des examens théoriques et pratiques, mais sans passer par les écoles de conduites, contrairement à ceux qui n’ont pas du tout de permis ou qui ont un permis de moins de deux ans, ou même ceux qui ont un permis de plus de deux ans mais n’ont pas contacté la SAAQ pendant leur première année de résidence ici au Québec. Et ici, les cours dans les écoles de conduites coûtent chers.

017- Le Récit de mon installation - 1ère Partie : Les Adieux?



Les Adieux?

Mardi 14 septembre 2010, jour J :
Le départ.

 Les Adieux ? Je n’aime pas ces maudits adieux, je les déteste, déjà, rien que le mot lui-même je le déteste, c’est pour ça qu’ils étaient rapides, les embrassades avec mes parents? Très rapide, sans effets secondaires! Ou presque!!!

C’est difficile? Non! C’est très difficile, même plus que ça, de tout laisser derrière lui, de laisser des gens qui t’aiment et des gens que toi t’aimes, de laisser ta vie, toute ta vie, et 38 ans n’est pas, du tout, 18 ans. De laisser des albums photos, car les plus belles photos sont celles qu’on touche, de laisser tes souvenirs, les bons comme les mauvais souvenirs, eh oui! A cet instant là, tout devient beau, très beau ; le voisin que tu n’aimes pas croiser le matin on allant travailler, il devient quelqu’un de cher, ton petit frère qui t’énerve parce qu’il est en phase d’adolescence, il t’énerve plus, ta ville que t’as tant détesté, elle devient plus belle que la ville de ta nouvelle destination! Tout change, en une seconde, tout change, et au fond de toi, tu veux bien rester, mais tu ne peux pas, et en regardant ta mère dans les yeux, pour la dernière fois, tu sais très bien, qu’elle veut te supplier de rester, mais elle n’ose pas, car elle veut ton bonheur, ou ce que toi tu crois être ton bonheur! Car là-bas, t’as une chance sur deux, alors qu’ici, chez toi, t’as toutes les chances, tout le bonheur de la vie, mais ton orgueil te prend par le cou et te fais croire que ton bonheur est à 6.262 kilomètres, à une température de -20°C et à neuf heures de vol!

Et tu pars, tu fais semblant que tout vas bien, alors que tout va mal, tout vas très mal et toi-même t’as mal, très mal, ton stress, tes larmes que t’empêches de descendre, par orgueil, devant tout le monde, te font mal, très mal. Mais tu pars quand même, en laissant derrière toi un père malade, très malade, laissant derrière toi une mère qui n’a vécu que pour toi! Mais tu pars quand même…

Reste!
Reste! Le mot que t’as aimé entendre, mais que personne n’a osé te le dire, car ils savaient que t’as déjà pris ta décision, ta maudite décision, vers une autre vie… Et le pire, c’est que t’as pris seulement un aller-simple!

Avec un ami qui m’a accompagné jusqu’à l’aéroport, c’était moins difficile de se sentir déjà loin de toute sa vie laissée derrière, on a discuté comme jamais auparavant, comme si on se parlait pour la dernière fois! Mais c’est justement ça, on se parlait, peut-être, pour la dernière fois?!

13h00, j’ai enregistré mes bagages, remercié l’ami de m’avoir accompagné, et me voilà dans la salle d’attente entrain de compter les secondes, jusqu’à l’heure de l’embarquement, qui est normalement à 15h30, mais avec notre très chère compagnie de transport aérien, Air Algérie, la ponctualité est la dernière de ses préoccupations, et tant mieux, car si on a décollé à l’heure fixe, chose qui est très rare, j’aurai annulé mon départ, car pour cette chose exceptionnelle, peut-être qu’une autre chose exceptionnelle se passera en plein ciel! Mais non, c’est à 16h00 et quelques minutes, que l’appareil a décollée, à destination de Montréal.

 Après deux repas, quelques zones de turbulences, et neuf heures de pleures d’enfants et de cris de bébés, on survole enfin Montréal, la belle Montréal, vu du ciel, l’image est extraordinaire, toutes ces lumières, ces gratte-ciels, le Saint-Laurent, et avant tout ça, ma vie, ma nouvelle vie!

Avant de sortir de l’avion, la première chose à laquelle tu penses, c’est le froid canadien qui fait peur, et même si l’hôtesse de l’air nous a rassuré que la température extérieure est de 10°C ou presque, tu restes méfiant jusqu’à ce que ton nez respire l’air extérieur, et c’est là que tu dis, que ce n’est pas aussi terrible que ça! Mais il ne faut pas oublié qu’on est seulement en septembre!

Sur le long tapis roulant qui mène vers la zone de douane, documents en main, j’avance vers les dernières secondes dans la vie de mon long parcours d’immigration qui a duré plus de cinq ans. Une grande zone douanière, à l’image de ce grand aéroport, qui voit tous les jours, des milliers de passagers et plus de douze millions par an, oui, c’est plus de douze millions de passagers par ans qui passent par l’aéroport international Pierre Elliot Trudeau de Montréal.

Avec le sourire, le douanier me demande mon passeport. Un rapide coup d’œil, quelques frappes sur son clavier et il me demande de passer à la salle d’immigration Canada, juste en face. Quelque dizaines de personnes, chacun son tour, numéro à la main, car ici, au Canada, c’est la culture du premier arrivé, premier servi, chose qui n’existe pas, qui n’a jamais existé et qui n’existera jamais chez nous! C’est mon tour, j’avance vers le guichet, l’agente de l’immigration me demande ma CRP, Confirmation de Résidence Permanente, mon passeport et une adresse pour l’envoi de ma carte de résidence permanente, je lui donne celle de la personne qui m’a loué une chambre chez elle pour les dix-sept jours prochains du mois de septembre, le temps de trouver et louer un appartement. Après quelques formalités, l’agente me demande d’aller à la salle d’immigration Québec, là c’est plutôt le CSQ, Certificat de Sélection du Québec, qui est demandé, et avec le sourire, l’agente me souhaite la bienvenue au Québec et m’inscrit à une séance d’information pour nouveaux arrivants.

 Paul, c’est un nom fictif que je donnerai à celui qui m’a loué une chambre chez lui, il est venu m’attendre à l’aéroport, comme prévu, avec son chapeau sur la tête, comme prévu. Paul, je l’ai connu grâce à Facebook, il été dans ma liste d’amis, un ami virtuel devenu par la suite, ami réel, bien sûr. Un jour, avant de mon départ, en cherchant un logement à Montréal, chose qui est difficile depuis l’Algérie, j’ai parlé de ce sujet-là avec les amis canadiens de Facebook, et c’est lui qui m’a proposé la location d’une chambre chez lui. C’était cher, mais j’ai accepté puisque je n’avais pas le choix, en plus, la maison du Monsieur est dans la banlieue et non pas sur l’île, à quelque 30 kilomètres du champ de mars de Montréal!

Paul, un baby-boomer retraité, vivant avec sa compagne et leur gros chat qui bouffe comme un porc, arrondit ses fins de mois en louant une chambre chez lui. Je n’étais pas le premier et je ne serai pas le dernier, car la vie ici, dit-il, est cher, et je me souviendrai toujours de ce qu’il a dit : Moi, je suis un pauvre au Canada!

Bon! Ce n’est pas terrible pour un nouvel immigrant, qui est sur le sol canadien depuis une demi-heure seulement, d’entendre ça! Mais bon, la discussion s’est élargie dans la voiture, sa voiture, sur la route du retour à la maison.

Mais les canadiens, aiment vivent au-dessus de leurs moyens! C’est une autre réalité qu’ils n’aiment pas entendre! Mai en tout cas, moi j’ai transmis mon message en informant Paul et sa compagne, qu’en Algérie, le salaire mensuel moyen est l’équivalent de deux cent dollar canadien, seulement! Et c’est là, qu’il a un peu changé d’avis, en disant qu’il est un canadien pauvre! J’ai fait comprendre, à mes hôtes, que l’immigration pour un Algérien, ou un Maghrébin en général, ce n’est pas seulement une déchirure de la famille et les amis, mais c’est aussi un projet qui coûte cher, très cher, et c’est pour ça qu’une fois ici, c’est très difficile de faire marche arrière, car cette option est cassé par la réalité qui attend l’immigrant chez lui, à quelques exception près!

On est arrivé chez lui, un beau quartier, de belles petites maisons, sa femme m’accueille, une femme tout le temps souriante, vraie et gentille, une sorte de don de Dieu cette femme extraordinaire, et rien qu’avec elle, il est très riche le pauvre Paul! Il me fait visiter la maison, et ma chambre, dans laquelle j’ai passé ma première nuit à Montréal... Plutôt, ma première nuit, à 30 kilomètres de Montréal!


Mercredi 15 septembre 2010, 1er jour :
La première poutine.

 Après une nuit magnifiquement savouré, sans rêves ni cauchemars, juste endormi comme un mort!, ou presque, voici enfin, depuis la grande fenêtre de ma chambre, le premier rayon de soleil d’ici au Canada. Il faisait beau, très beau même, en dirait que c’est le printemps en plein automne, avec ces belles feuilles d’arbres, en toutes couleurs, qui donnent un paysage spécifique aux lieux.

Dès le matin, j’ai commencé avec les démarches administratives, et comme cette petite ville est un coin, plutôt, résidentiel seulement, et que les transports sont rares, je me suis fait d’accord avec Paul pour qu’il me fait la tournée des administrations avec sa voiture, en lui payant les déplacements. De toute façon, je n’avais pas le choix dans ce coin éloigné, et il faut avancer sans poser trop de questions. En plus, Paul se consacrera toute la journée à moi, une vraie chance.

 Première démarche, c’était avec Service Canada pour demander le NAS, Numéro d’Assurance Sociale, obligatoire pour travailler ici au Canada. Après un beau sourire d’une accueillante dame et quelques frappes sur clavier, me voilà avec mon NAS sur papier et elle me demande d’attendre la carte par courrier dans quelques jours.

Deuxième démarche, c’était l’ouverture du compte bancaire, aussi dans la même ville, car je peux le transférer après à Montréal. C’était aussi rapide, une agente procède à l’ouverture en me demandant mon NAS, justement obligatoire, et mes autres documents, CRP, CSQ et passeport. Après cinq minutes, me voilà avec ma carte de débit en main.

Troisième étape, j’ai appelé la RAMQ, Régie de l’Assurance Maladie du Québec, pour demander ma carte, appelée aussi carte soleil. L’agente au téléphone a pris tous les renseignements et elle m’a dit que je recevrai par courrier, les formulaires à remplir et suivre les instructions pour faire la demande.

Et comme la carte Sim prépayée du téléphone mobile que j’ai acheté ne fonctionnait pas, Paul m’a donné la permission d’appeler mes parents de chez lui. J’ai parlé à ma mère, pas longtemps, mais j’ai quand même parlé avec elle, pour lui dire que je suis vraiment au Canada, mais sans pouvoir lui dire l’essentiel des choses, qu’elle me manque déjà!

 Et c’est aujourd’hui que j’ai goûté à la poutine, ce plat traditionnel typiquement québécois, un mélange de frites, de fromages et de sauces, un plat finalement qui n’est pas de mon goût, car il est trop gras.

La suite, prochainement.
La 2ème partie : Les Aveux!

016- Pure bonheur : Mon visa est apposé sur mon passeport :

J'ai reçu ce matin, lundi 7 juin 2010, avant même 08h00, un appel de UPS Oran, m'informant que mon passeport est arrivé et m'invitant de venir le récupérer...

Je ne peux pas vous décrire l'immense joie et bonheur qui m'a emporter, enfin j'ai senti ce bonheur... Et je ne peux pas vous dire comment j'ai fais pour démarrer ma voiture et faire tous le trajet jusqu'à Oran !
Enfin ! Maintenant j'y crois, parce que je le vois, devant mes yeux, ce beau visa, ce sésame qui va m'ouvrir les portes du Québec, tant rêver, tant espérer, tant aimer...
C'est un bonheur pure...

015- Envoi du passeport à Paris via UPS

Pour un Algérien (en Algérie), il existe cinq options pour que le "sésame" soit apposer sur son passeport :

1- Envoi du passeport aller-retour par courrier. Il faut savoir que l'envoi du passeport par courrier est strictement interdit en Algérie, seule UPS a le droit de faire ça. Le coût est de 16.000,00 DA pour l'aller-retour (environ 160 Euro).
2- Dépôt et retrait en personne à Paris.
3- Dépôt et retrait par une tiers personne à Paris. Il faut faire une sorte de procuration à cette tiers personne.
4- Envoi du passeport par courrier à Paris et son retrait à Alger.
5- Envoi de photocopies du passeport à Paris et le retrait à Tunis.

Bref ! Moi j'ai choisi le première option, parce que c'est la moins longue...

014- Mes amis... J'ai reçu la belle Brune !


Ce mercredi 26 mai 2010, à 13h50 exactement, j'ai reçu le courriel, tant attendu, du bureau d'immigration de Paris, m'informant que "mon visa" est prêt pour émission...

Alors, c'est ça la Brune, ou plutôt, la e-Brune, un courriel qui changera votre vie...

Elle n'est pas (que) belle, elle est sublime ! Je perds mes mots, ma langue, je perds même mon souffle, je n'arrive plus à respirer, je n'ai même pas sauter de joie, je ne sais pas pourquoi, même pas des larmes, aussi, même si je sais que ce n'est pas normal de ne pas être heureux ou de ne pas pleureur de joie !!! Ce n'est pas normal !!!

Peut être que c'est à cause de ces cinq années d'Attente, et Dieu sait combien elle était dure, pénible, fatigante, stressante et angoissante cette chose-là, cette Attente...

013- La VM : très bien passée !


Quand j'ai reçu les IVM, j'ai passé une journée entière à réfléchir afin de choisir le médecin chez lequel je vais passer ma VM, moi je suis de l'Ouest, donc le médecin d'Oran est le plus proche pour moi que les autres, donc, logiquement, le choix doit d'être fait d'avance, mais c'est un peu à cause des sujets écrits sur les forums d'Internet, que j'ai eu cette hésitation, des sujets qui parlent de mauvais et de bons Médecins !!!

 Alors, conseil n°01, oubliez tous ce que vous lisez sur les médecins désignés, il faut tout simplement choisir le médecin le plus proche ou choisir un autre, mais l'essentiel, sans arrières pensées, parce que moi j'ai passé ma VM à Oran et si vous voulez que je commence par la fin, alors Madame Le Docteur Yasmine Medjebeur Sawsan, est une pro de chez pro de chez pro et croyez moi, j'avais l'impression que je passait une visite médicale à Paris ou ailleurs.


Le jour ou j'ai reçu les IVM, et à l'après midi, j'ai appelé le cabinet du médecin, une dame a répondue, c'était son assistante, toute la conversation s'est déroulée en français, je lui dis que c'est pour prendre rendez-vous d'une Visite Médicale pour dossier d'immigration au Canada, elle m'a demandé si j'ai reçu le formulaire désigné, ce document on le reçoit avec les IVM, une des photos qu'on a envoyé avec le dossier fédéral est collée dessus, et que le médecin doit le prendre. Puis, elle m'a demandé de ramener avec moi le passeport et quatre photos, alors que sur les IVM, deux photos seulement sont demandées, mais ce n'est pas un problème, même si elle m'a demandé de ramener le photographe en personne, je le ferai !!! Et pour le montant, elle m'a demandé de porter avec moi 8.000,00 DA.

Et j'ai raccroché le téléphone en lui souhaitons une bonne journée, mais le problème, c'est que je n'ai pas retenu la date du rendez-vous !!! Eh oui, tellement qu'on y pense à fond qu'on se perd, aussi, à fond !!! J'ai re-téléphoné, et je lui demandé de m'excuser car je n'ai pas retenu la date, elle m'a dit, gentiment, que c'est pour dimanche prochain à 08h00, et l'incroyable, qu'elle ajouté que si je veux venir demain la même heure, ce n'est pas un problème !!! Et bien sûr que j'ai dis OUI, j'ai accepté, car je ne suis par prêt à subir le stress d'une autre attente, j'en ai marre de tout ce qui est attente, j'en ai vraiment ras-le-bol, je veux en finir tout de suite…

 Mercredi 07 avril 2010, arrivée à Oran à 08h00 exactement, mais il faut prendre un taxi jusqu'au cabinet du docteur, et comme les routes d'Oran sont devenues un grand chantier, à cause du Tramway, entre autres, la circulation est insupportable dans la ville, c'est pour ça que je n'ai pas voulu prendre ma voiture, je l'ai laissée au chaud.

Alors conseil n°02, si vous n'avez pas quelqu'un avec vous et si vous êtes seul, laissez votre voiture chez vous et prenez les moyens de transports.

La cabinet du Docteur Medjebeur se trouve dans la cité "Plateau", pour l'adresse c'est 46 rue frères Niati, juste à coté du CHU d'Oran et de son entrée principal, et à coté aussi des Pompiers du quartier. Je suis arrivé, à cause de la circulation, à 08h15, en retard d'un quart d'heure, mais heureusement que le médecin n'est pas encore venue, j'ai trouvé que son assistante, qui m'a fait patienter dans un bureau.

Après avoir demandé mon passeport, les quatre photos et le formulaire envoyé, elle m'a donné quelques cinq ou six formulaires afin que je les remplisse et de répondre à des questions avec "Oui" ou "Non" on cochant sur des cases. pour ce dernier formulaire, toutes mes réponses étaient "Non", sauf pour la première question que j'ai répondu "Oui" et qui concerne si vous avez subi une ou des interventions chirurgicales.

Conseil n°03, et cette fois c'est très important, ne racontez pas des "salades" et ne répondez pas n'importe comment, répondez par la vérité, le médecin n'est pas un étudiant en médecine, c'est un médecin désigné par le Canada ! Si vous voyez ce que je veux dire !

Puis, elle a pris mon poids, ma taille et me demander de patienter !! De toute façon je fais que patienter depuis des années et des années et ce n'est pas maintenant que je vais craquer.

Et c'est maintenant que le Dr. Medjebeur entre en scène, une femme dans la fin des quarantaines, style élégante, très élégante, seul son nom vous laisse deviner qu'elle est Algérienne, sans ça, elle est Française, Parisienne même, sourire par millimètre, aucun mot en arabe, un français très bien articulé, accent parisien, et ça se voit rapidement qu'elle est professionnelle et sûr d'elle !!! Je crois que je vais arrêter, parce que, je crois, que je suis tombé sous le charme !!! Et Sans arrières pensées s'il vous plait !!!

Pour les messieurs qui se posent la question et qui se stressent de savoir si on doit se mettre en tenue d'Adam ! alors la réponse et "OUI", mais pas "Adam" "Adam", vous restez avec le dernier accessoire que vous portez !!! Mais elle n'hésite pas à vous touchez un peu partout pour vérifier la moindre des choses.

Pour mon cas, elle a passer de bonne minutes à me poser des questions sur mon intervention chirurgicale, parce que moi, à l'age d'un an, ça fait 37 ans de ça, j'ai subi une opération à cause de problèmes respiratoires, elle a directement vue la cicatrice à peine visible sur mon cou. Elle m'a demandé si je connais la maladie qui m'a causée l'intervention, je lui répondu que c'est à cause de la Diphtérie, une maladie en Algérie dans les années soixante-dix, qui n'est plus maintenant et qui touche en particulier les bébés. Elle connaît cette maladie et elle m'a même donnée des explications. Elle m'a demandé si je fume, si je bois de l'alcool, si j'ai subi d'autres hospitalisations, toutes les réponses étaient Non, puis des questions sur ma famille, parent, frères, oncles et même cousins, la première question si l'un de ces gens là sont diabétiques, ma réponse est Oui, que mon père est diabétique, et pour les questions suivantes, c'est des Non. Entre temps, elle vérifié tes mains, tes pieds, elle te regarde debout, assis, puis en dernier, le teste de la vue, puis elle te donne le temps de s'habiller et te demande de la rejoindre dans son bureau.

Elle commence à remplir des formulaires et entre temps, je n'ai pas arrêté de lui poser plein de questions, même hors sujets, elle me répondait avec gentillesse. Alors pour les gens qui disent que les médecins agrées sont orgueilleux et qu'ils n'aiment pas aucune question et tout ça, alors c'est faut, je suis dans l'obligation de dire, que Docteur Medjebeur, est une professionnelle, très très professionnelle, elle est "ferme" professionnellement, "ouverte" personnellement.

A la fin, elle me donne des analyses et une radio à faire, je lui remercie pour son travail, elle m'a même donné la main, j'ai été content. Son assistance m'a expliqué pour la radio et les analyses. Pour le médecin j'ai payé 4.600,00 DA.

Pour les analyses du sang, le laboratoire est juste à coté, en face des pompiers, il y avait un peu de monde, après une bonne demi heure j'ai passé, une prise de sans et d'urine, rapide. C'est pour ça qu'il faut venir à jeun. J'ai payé 1.800,00 DA pour ça.

Pour la radio du thorax, le laboratoire se trouve à la proximité de la rue de Mostaganem, faut marcher un peu, mais pas trop. Là, il y avait beaucoup de monde, beaucoup de monde, j'ai patienter encore et toujours et c'est à midi exactement que j'ai passé. Torse nu, l'infirmier me fait la radio, il me dit même que il n'y a rien a signalé, ce n'est pas une surprise pour moi, car de toute façon je connais mon état, ou presque, et Dieu Merci. Pour la radio j'ai payé 1.000,00 DA.

 En sortant, j'ai téléphoné au cabinet du docteur pour dire à l'assistante que j'ai fais les analyses et la radio, parce que c'est elle, l'assistante, qui m'a demandé ça, je crois peut être pour qu'elle les récupère, parce que c'est au médecin de le faire.

Encore une chose, à chaque fois dans les deux labos, ils vous demandent le passeport, alors faites attention de ne pas l'oublier, parce que vous allez le faire sortir pas mal de fois dans cette matinée.

Voilà, je crois que c'est terminé, c'était ma VM, un autre virage dans le long tunnel de cet interminable parcours d'immigration.

012- IVM reçus : Un autre rayon de soleil


011- Heureux ! Je viens de recevoir mon AR.



Ce jour-là, samedi 13 février 2010, à midi exactement, en partant à la poste pour voir ma boite postale, je l'ai trouvé seule, une lettre brune, sans indications d'envoyeur, et tant mieux !!! Mais j'ai deviné que ça doit être mon Accusé de Réception(AR) de mon dossier fédéral, venu du bureau d'immigration de l'ambassade du Canada à Paris...
Une fois dans la voiture, je l'ai ouverte, juste le bout, la première chose que j'ai lu c'est l'entête : Ambassade du Canada... La suite, j'ai voulu la lire tranquillement dans ma chambre...
Datée du 30 janvier 2010, ça veut dire qu'elle a fait 14 jours depuis Paris. J'ai utilisé le numéro personnel afin de suivre l'avancement de mon dossier via le site CIC, et en effet, j'ai trouvé l'information : Dossier en Cours...
Je crois, qu'aujourd'hui, je suis un homme très heureux, très très très heureux, et je souhaite ça à tout le monde, car l'attente dans chaque étape est très dure et très pénible.

010- Le payement et l'envoi du dossier fédéral



Après quelques heures de routes par taxi, on est enfin à Alger, il est 07h30 du matin, vaut mieux arriver tôt, très tôt même, parce que vous allez traversé tout Alger en taxis-requins, avec tous mes respects au requins!



1- Du centre ville vers l'ambassade du Canada à Ben-Aknoun :
C'était un clandestin, je lui demandé combien il me prend à l'ambassade du Canada, il m'a dit que ça sera "Corssa" (retenez très bien ce mot, vous allez l'entendre beaucoup par les taxis d'Alger qui sont des gros gros requins mangeurs d'homme, même s'il y a toujours des rares exceptions), il m'a dit que c'est 400,00 DA, j'ai (bien sûr) accepté. Ce taxieur curieux m'a demandé pour quelle raison je vais à l'ambassade, je lui juste dit que je veux m'informer sur les heures du dépôt des dossiers. Attention ! Il ne faut jamais dire que vous allez voir les montants afin de les payer et que vous avez des milliers de dinars sur vous ! Ne faites jamais cette erreur, il faut être méfiant avec tout le monde. Une fois à l'ambassade, je lui demandé de m'attendre juste le temps de voir les horaires, je vous conseille de faire ça parce que ça sera difficile qu'un taxi s'arrête tout au long de la route de l'ambassade.
Un Stylo à la main, j'ai vite fait écris les deux montants, celui des droits de demande d'immigration, 38.500,00 DA qui sont les 550 CAD, soit 345 EUR, et celui des droits de résidence permanente, 34.300,00 DA qui sont les 490 CAD, soit 305 EUR, (Attention ! Ces montant sont changeables, il faut toujours se déplacer à l'ambassade pour voir les montants exacts en Dinars Algériens), et j'ai vite fait sauté dans le taxi…

2- De l'ambassade à Audin (centre ville d'Alger) :
Encore un conseil très important, ne dites JAMAIS que vous voulez allez à la BEA du boulevard Mohamed V, c'est comme vous êtes entrain de demander au taxi de vous agresser !!! Demandez qu'il vous dépose à la place Audin. Il était juste 08h00 du matin, une circulation noire de noire, des bouchons tout au long du chemin, je lui demandé combien pour ce trajet, il m'a dit 500,00 DA (!!!), j'ai négocié et il a fait descendre son prix à 400, DA.
Un fois à Audin, j'ai marché quelques mètres, juste collé à la direction générale de la compagnie aérienne Air-Algérie, dans la rue qui monte, c'est là le boulevard Mohamed V, j'ai attendu l'ouverture de l'agence à 08h45. Au guichet une jeune dame à côté du guichet a deviné que c'est pour le chèque du Canada, elle m'a demandé si je suis le requérant principal même avant que j'ouvre ma bouche !!! Ça m'a vraiment surpris, je ne sais pas comment elle deviné ça !? La suite été facile, j'ai rempli un bulletin de versement avec le total des deux montants, soit 72.800,00 DA et dix minutes plus tard, j'ai le chèque dans ma poche.
ATTENTION !!! Il faut porter avec soi son passeport, il me l'on demandé à la BEA, moi j'ai failli ne pas le porté avec moi.

3- De Audin à l'ambassade :
Juste devant le portail de la BEA, je faisais du stop aux taxis, l'un est arrêté et je lui demandé de me ramener à ma destination, il m'a dit non et juste avant qu'il met la première, je lui dit "Corssa", il a tout de suite changé d'avis !!! C'était 400,00 DA toutes taxes comprises (lol),
Une file d'attente de six personnes exactement devant moi, après une bonne demi heures, je suis entré dans ce petit bureau qui donne directement sur le rue, une jeune dame t'accueille derrière un guichet, je lui donné mon chèque, la photo copie de mon CSQ et la photo copie de la demande d'immigration (Formulaire IMM 0008), de tout façon elle refait des photocopies et te remet les votre. Elle vérifiée le montant du chèque alors que moi je l'ai pas vérifié en sortant de la BEA, donc conseil, il faut vérifier votre chèque dans la banque (au cas où), après quelques frappes sur un clavier, elle me donne deux reçus, une sorte de petits tickets, un huitième d'une page A4, elle me demande (avec le sourire) d'envoyer le blanc avec mon dossier fédérale et de garder le jaune… Je ne peux pas vous dire le soupire de soulagement que j'ai eu quand elle m'a donné le reçu, c'est le même quand l'agent d'immigration à Tunis m'a donné mon CSQ (un peu moins à vrai dire !!!)

4- De l'ambassade au bureau de DHL
Avant de trouver un taxi, j'ai demandé à l'agent de sécurité de l'ambassade l'adresse des bureaux de DHL, il m'a dit que c'est à côté des beaux-arts, c'est ce que j'ai dis au chauffeur de taxi que j'ai demandé de me ramener et j'ai été surpris parce qu'il n'a pas dit le gros mot "Corssa", il a juste fait marché son compteur !!! Moi, je n'en ai jamais vu un compteur de taxi Algérois en marche !
Je lui dis que c'est à la rue Blaise Pascal, c'est l'adresse que j'ai lus dans le site du DHL sur internet, parce qu'il ne connaît pas exactement ce bureau, mais avec l'adresse, il s'est rappelé du lieu.
Une fois arriver, j'ai vu que le compteur était à 75,00 DA, je lui donné 100,00 DA. Croyez moi, vous n'allez pas trouvez des chauffeurs de taxis comme ça qui ne profite pas des gens et surtout quand ils devinent que vous êtes étranger de la ville.
J'ai monté les quelques marche du DHL, j'ai dis que je veux envoyé un lettre à Paris, l'agent m'a dit le tarif, c'est 5.075,00 DA (cinq mille soixante quinze DA) soit environ 50 Euro, pour une lettre format A4 qui porte un dossier qui pèse environ 500gr. C'est cher ? Avant de répondre il faut se dire que dans le dossier il y a un CSQ ORIGINAL que t'as attendu plusieurs années, et ça vaux la peine, alors la réponse est : "Non, c'est pas cher et on a pas le choix !"


 5- Du DHL à la gare routière de Kharrouba :
Quelques mètres en bas, j'ai arrêté le premier taxi, je lui dis que je vais à Kharrouba, il m'a dit que ça sera en "Corssa" avant même que je finisse ma phrase !!! Ah ! Quel soulagement ! Enfin un taxi Algérois normal, un mangeur d'homme ! Le prix est de 300,00 DA, j'ai pas négocie, j'ai directement accepté.
Une fois à Kharrouba, j'ai prix le premier taxi vers ma ville, heureux de terminer cette demi journée de taxi(s), il été midi tout juste.

Pour les comptes, c'est 1.600,00 DA de taxi rien que pour le déplacement dans Alger, sans compter ceux d'aller et retour de et vers ma ville. De tout façon, vous n'aurez pas le choix, si vous vous déplacez en bus, vous allez ratez tous vos rendez-vous, et si vous avez une voiture, qui est mon cas, vous devez connaître les chemins d'Alger, qui n'est pas mon cas, ou avoir un chauffeur. De toute façon ça revient au même !

Le mot "Corssa" c'est "Course" en Français et ça veut dire que le compteur du taxi et arrêté et c'est le compteur du taxieur (le chauffeur) qui est en marche !!!

Voilà, maintenant le dossier fédéral est envoyé, il faut attendre l'accusé de réception (AR), c'est à cet instant seulement qu'on peut vraiment respirer un bon coup et dire que les choses avancent...

009- Le dossier fédéral : Une préparation (très) particulière !



Avoir le Certificat de Sélection du Québec, c'est avoir fait la moitié du parcours, un peu plus même ! Mais ça ne veut pas dire que la messe est dite, il faut savoir que la préparation du dossier fédéral, est très importante pour l'aboutissement du parcours d'immigration, on peut aussi tout foutre en air !

Tout commence dans le site de "Citoyenneté et Immigration Canada" (http://www.cic.gc.ca/francais/index.asp), c'est un coffre fort d'informations, mais il faut avoir la clé pour y accéder, et pour ça, il suffit de suivre un seul file de recherche et ne pas se laisser prendre et se faire perdre par le flux massif d'informations. Il faut :

1- Télécharger la trousse complète des formulaires et la liste de contrôle.
2- Savoir à quel bureau CIC vous devez envoyer le dossier !

Les sélectionnés par le Québec, leur dossier fédéral, en gros, est basé sur deux points :
1- Une enquête sécuritaire (Casiers Judiciaires envoyés).
2- Une vérification sanitaire (Visite Médicale).

S'il n'y a aucun problème dans ces deux points, il n'y aura aucune raison de refus du dossier fédéral. Il contient les pièces mentionnées dans la liste de contrôle qui est aussi envoyée avec le dossier. Et c'est comme suit (Ordre selon liste de contrôle) :

1- formulaire : "Demande de Résidence Permanente au Canada"
(IMM008) (Ce formulaire contient 02 pages).
2- Formulaire : "Annexe 1 : Antécédents / Déclarations.
(Ce formulaire contient 04 pages).
3- Formulaire : Annexe 5 : Déclaration d'intention de Résider au Québec-
Immigration Economique (Formulaire contient 01 page).
4- "Certificat de Sélection du Québec (CSQ Original).
L'exemplaire original intitulé ''Immigration Canada".
(Il faut savoir que quand vous aurez votre CSQ, l'agent d'immigration
Vous donne 02 exemplaires originaux, l'un pour ce dossier fédéral, et
L'autre est personnel et doit être conservé et bien garder).
5- Formulaire : Renseignements Additionnels sur la famille (IMM5406)
(Formulaire en 1 Page)
6- Formulaire : Recours aux services d'un représentant.
Si vous n'avez pas de représentant, ce n'est pas la peine de l'envoyer.
7- Formulaire : Renseignements Supplémentaires : Liste de voyage.
(Formulaire en 1 page et se trouve dans "Guide à l'intention des
Travailleurs Qualifiés – Instructions Spécifiques du bureau des visas.
Il est en page n°09 de ce guide de 12 pages).
8- Documents d'identité et d'Etat Civil :
(Documents en français, traduits en français, + copies des originaux)
9- Renseignements sur les enfants (S'il y a lieu seulement).
10- Documents de voyage et Passeports
(Seulement photocopie du passeport).
11- Déclaration au sujet des membres de famille qui n'accompagnent pas
Le demandeur principal (S'il y a lieu seulement).
12- Certificat de police (casier judiciaire).
14- Payement :
Il faut savoir qu'il y a deux types de frais pour le dossier fédéral :
1- Droit de demande d'immigration : N'est pas remboursable, d'un montant de 550 Dollars Canadien. Doit être payé pour commencer le traitement du dossier.
2- Droit de Résidence Permanente : Est remboursable en cas de refus de la demande. Peut être payer juste avant l'émission du visa.
NB: Pour éviter la galère, il est préférable de payer les deux droits en même temps.
15- Les photos (des photos spécifiques).
16- La liste de contrôle (avec les cases cochées).










007-o Le 25 novembre 2009 : Le jour où j'ai eu mon CSQ à Tunis...


Premier jour, lundi 23 novembre 2009 : Le Départ

A huit heure du matin, je suis arrivé à l'aéroport Houari Boumediene d'Alger, un peu tôt mais pour être sûr de ne pas rater l'avion qui a décollé à 13h00 à destination de Tunis, c'est la première fois que je vais en Tunisie. Seulement une heure de vol. Il faut préciser que le tarif d'un billet normal avec la compagnie nationale est d'environ 32.000 Dinars Algériens (320 Euro environ), alors que moi j'ai cherché sur internet et j'ai trouvé un tarif pas cher du tout avec Tunisair qui est de 18.000 Dinars (180 Euro environ), un conseil, une fois dans une agence touristique ou de n'importe quelle compagnie aérienne, il faut préciser que tu veut le tarif le moins cher, parce qu'en général les agents ne vous proposent pas le moins cher !!!
Arrivée à 14h00 à l'aéroport de Carthage de Tunis.

J'ai été surpris par une chose, tous les douaniers de l'aéroport de Tunis, quand ils regardent nos passeports Algériens, nous félicitent pour notre victoire de qualification à la coupe du monde et ils disent clairement qu'ils sont heureux pour ça, par la suite, tous les Tunisiens, soient les gens dans la rue, les taxieurs, les commerçant sont autant heureux que nous, plus que ça, beaucoup m'ont confirmé que des centaines de tunisiens sont sortis dans les rues le soir de la victoire pour fêter ça. Finalement, ce match de football nous a vraiment rapproché et je crois que les Algériens seront les bienvenus en Tunisie, comme les Tunisiens en Algérie bien sûr. La douanière qui a mis les cachets d'entrée sur mon passeport m'a demandé quel est le motif de ma visite, je lui dit que j'ai rendez-vous pour l'entrevue de l'immigration pour le Québec, elle m'a regardé avec un grand sourire et m'a dit : bonne chance. Ils savent que les Algériens passent leur entrevue de sélection à Tunis, alors faut tout simplement répondre correctement pour ceux qui ont une grande imagination d'inventer des choses !!!

Une chose m'est arrivée à l'aéroport, une petite anecdote, ce jour là j'ai été très enrhumé et j'avais beaucoup de fièvre, alors quand j'ai passé le contrôle de la Grippe H1N1, la jeune fille au scanner m'a demandé de venir à coté et elle m'a dit que j'ai une fièvre élevé ! Vous pouvez imaginez ma situation et sous le regard des gens, mais finalement, plus de peur que de mal, elle m'a finalement dit que j'ai seulement, un peu de fièvre mais c'est pas grave.

Une fois dehors de l'aéroport, avec une fièvre très élevée, j'ai la tête qui tourne, un taxieur vient vers moi et me demande si j'ai besoin d'un taxi ? Je lui dis que Oui, et Combien ? Il m'a dit 20 Dinars (environ 10 Euro), et j'ai accepté de monter avec lui, j'ai été bien sûr arnaqué, parce qu'en faite les taxis de l'aéroport vers la ville c'est entre 5 Dinars et 10 Dinars le plus cher…
(Conseil n°01 : choisir les taxis jaunes, ils sont moins cher et ne pas choisir les berlines qui sont stationnées à coté du trottoirs ou même dans les parking)
Mais cette arnaque ne change en rien mon regard positif et de bonté envers les Tunisiens, parce que j'ai nous en Algérie, et surtout à Alger, les taxieurs sont plus féroces qu'en Tunisie !!! En plus, l'hôtel vers le quel j'ai fais ma réservation par internet depuis l'Algérie, n'était pas trop loin, mais bon.

Je suis arrivé à l'hôtel, je vais dire son nom mais ce n'est pas de la publicité, c'est l'hôtel "Ariha" dans la rue de Palestine dans la chic cité du Belvédère, je l'ai choisi grâce à Google-Earth parce qu'il est proche de l'hôtel "Belvédère" où se déroule les entrevues de sélections avec l'immigration Québec, à seulement 300 mètres, moins de 05 minutes de marche seulement. Son coût est de 50 Dinars (25 Euro) par nuit et par chambre individuelle, plus un petit déjeuner, moi j'ai réservé pour 03 nuits, ça veut dire 150 Dinars (75 Euro), mais le réceptionniste m'a demandé de payer 168 Dinars (84 Euro), et à cause, toujours, de cette fièvre, j'ai pas pu demandé pourquoi cette différence ou même demandé la facture…
(Conseil n°02 : demander votre facture avant le payement de votre séjour).

J'ai monté dans ma chambre, heureusement que j'avais sur moi une boite de médicament contre le rhume et la fièvre, j'ai avalé une et je me suis endormi toute la journée et finalement j'ai très bien fait de venir à plus d'une journée d'avance…
(Conseil n°03 : Venir minimum une journée avant votre entrevue).

Deuxième jour, mardi 24 novembre 2009 : Le Touriste

J'ai très bien dormi, car l'hôtel est dans une région calme, c'est le quartier de Belvédère, loin du centre ville, un quartier chic de Tunis. Je me suis réveillé à 09h00, j'ai pris mon petit déjeuner au self service, et comme programmé, j'ai voulu faire du repérage de l'hôtel "Belvédère", comme prévu, il est là, comme je l'ai vu sur Google-Earth ! (Merci Google !)
(Conseil n°04 : Faire du repérage de l'hôtel où se passe l'entrevue, avant et pas à la dernière minute afin d'éviter les imprévus).

Après ce court repérage, j'ai pris un taxi au centre ville, les taxis sont très disponibles et pas très cher du tout, pour seulement 1,50 Dinars (0,75 Euro), le taxieur m'a fait traversé la ville jusqu'à Bab-El-B'har, c'est le centre de la ville et c'est là que stationnent les taxieurs Algériens à destination d'Algérie, en général Annaba et l'est, ils sont nombreux.

Aujourd'hui c'est quartier libre, je me suis baladé dans les souks de Bab-El-B'har, visiter la mosquée célèbre d'Ezaitouna, monter dans les terrasses pour voir toute la ville, prendre des photos, puis j'ai pris le train vers la région de Sidi-Boussaid (environ 01 Dinar seulement), une ville côtière magnifique, je me suis installé sur l'un de ses cafeteria qui donne sur la plage magnifique… Bref, j'ai fais vraiment le touriste, mériter après avoir une journée de fièvre.

Retour à l'hôtel vers 17h00, maintenant les choses sérieuses peuvent commencées, pour la révision de mes fiches et des informations générales sur le Québec et le Canada, parce qu'il ne faut pas oublié que je suis ici, avant tout, pour l'entrevue que j'ai attendu plusieurs années ! J'ai passé une soirée de révision qui m'a fait penser à mes révisions au baccalauréat !

Troisième jour, mercredi 25 novembre 2009 : L'entrevue

Mon rendez-vous est fixé à 13h00, je me suis réveillé tôt, j'ai bien dormi malgré le stress et l'angoisse qui ne cessent de monter et de monter, j'ai pas quitté ma chambre toute la matinée, j'ai même pas pu prendre de déjeuner ou même leur petit déjeuner, jusqu'à 12h00, j'ai décidé de quitter ma chambre vers le lieu de mon entrevue.
(Conseil n°05 : Faut, entre autres, bien s'habiller, ce point est une valeur ajoutée dans l'entrevue)

Arrivée à l'hôtel "Belvédère", je me dirige vers la réception et je dis que j'ai une entrevue avec l'immigration Québec, le réceptionniste me souhaite très bonne chance et m'indique le salon réservé pour ceux qui ont l'entrevue. J'ai me suis assis a coté de gens qui sont stressé autant que moi, après la fièvre chaude c'est le stress froid
! J'ai remarqué que personne ne parle à personne, je sais que chacun de nous attend que l'autre commence a parler, mais personne n'a parlé, jusqu'à 13h00, 13h05, 13h10, une dame approche de nous portant une liste dans sa main, et demande :

Monsieur (…) !

C'est moi, je me lève, elle me demande, avec un sourire, de la suivre, deux étage plus tard, une chambre transformée en bureau, une grande table carrée, avec des chaises de chaque côté, un ordinateur portable sur son côté, avec imprimante et Cie, et mon dossier sur son bureau, elle me demande de m'asseoir, je m'assois en face d'elle.

C'est une dame souriante, elle te mets à l'aise avant même de commencer à te parler, moi personnellement, c'est ça qui a réduit mon stress.

Et l'entrevue commence :
-Elle : Monsieur (…), est-ce que je peux voir votre passeport ?
-Moi : Oui bien sûr madame, le voici. Et je lui donne mon passeport
Elle pose des questions en cas de changement d'adresse et elle tape des informations du passeport sur son ordinateur portable puis elle me le retourne.
Elle me fait comprendre que je suis ici parce que j'ai fais une demande de certificat de sélection du Québec et qu'elle va procéder à la vérification des documents originaux

- Elle : Alors Monsieur (…), puis-je voir vos Diplômes ?
J'ouvre la grande chemise dont j'ai mis mes documents, et je lui donne mes diplômes…
Et puis elle m'a demandé mes attestations de travails pour voir mon expériences professionnelle, et elle me demande de lui parler des taches que j'ai faites durant chaque professions.

Ensuite elle a demandé l'attestation d'affiliation à la CNAS, là je suis intervenu et essayent de lui expliquer que c'est quasiment impossible d'avoir l'historique des cotisation de la part des services de la CNAS, et avant même que je fini mes propos, elle me dit qu'elle sait que ce papier est très difficile d'obtenir pour tous les Algériens, ça veut dire ils savent tout sur nous, elle m'a même demandé si j'ai fait quatre ans ou trois ans pour la scolarité moyenne, comme quoi ils savent tout.

Elle me demande d'où j'ai appris a parler Française ?! Je lui expliqué que j'ai toujours parlé Français.
(Conseil n°06 : Parler très bien en Français devant l'agent d'immigration, c'est 80% de la réussite de l'entrevue, les 20% restante c'est pour les documents et la préparation !)

Ensuite, elle m'a demandé de parler de mon projet d'immigration. Ça, je l'ai bien révisé, j'ai répondu à toutes ses questions, sur ce que je veux faire comme travail au Québec, sur ma connaissance des valeurs communes de la société Québécoise.

Je n'oublierai jamais la phrase qu'elle m'a dit :
"Monsieur (…), je suis vraiment très impressionnée par votre préparation". Elle m'a répété cette phrase trois fois, deux fois pendant qu'elle tape sur son ordinateur.
Une chose que je dois dire, c'est que l'agent d'immigration vous met à l'aise et vous dit même des compliments, mais il ne vous montre jamais que vos points sont bons ou mauvais, surtout quand elle écrit sur sont ordinateur, elle a le visage ferme, plutôt neutre, plutôt professionnelle, mais toujours souriante !

Pour moi, elle a pris beaucoup de temps à écrire sur son ordinateur, et quelques minutes passées, elle me dit : "Je dois mentionné toute votre préparation et que vous êtes quelqu'un qui a très bien préparé son projet afin que ça reste dans ton dossier…"

Là, je me suis dit, mais elle est entrain de me dire que j'ai eu mon CSQ !!!??? Mais elle a toujours le visage ferme, plutôt sérieux…

Apres quelques minutes de frappe, elle me fixe dans les yeux, dessine un très joli sourire entres ses lèvres, et me dit un seul mot, ni deux ni trois mots, un seul mot,

-"Félicitation" !

C'est là, que des larmes me sautent dans les yeux, sans le vouloir, même si on est un homme ça nous arrive de pleureur !

J'ai été l'homme le plus heureux de la planète, elle a continué de me donner des conseils et elle m'a dit qu'il y aura une séance d'information à 16h30 pour nous remettre nos CSQ et le guide "Apprendre le Québec".

Elle m'a donné sa main, je l'ai serrée contre ma main, c'était une poignée de main très forte, elle me félicite encore et toujours. L'entrevue a duré 45 minutes, parce que j'ai beaucoup parlé, elle a aussi beaucoup parlée, mais c'était rapide.

La remise du CSQ :

Je sors dans la rue, je marche heureux, tête dans les nuages, je tourne autour du quartier, je monte dans ma chambre d'hôtel, puis je reviens au "Belvédère" à 16h00, la séance d'information commence, elle me remet ma CSQ, je la regarde ému, très ému, puis le guide "Apprendre le Québec", ce guide que j'ai déjà lu sur internet et je rêvait aussi de l'avoir parce que je savais qu'il est donné avec le certificat le jour de son obtention.

Une heure d'information en vidéo conférence, deux responsables d'immigration Québec nous expliquent la chance qu'on a de passer une étape très importante dans notre parcours d'immigration, car sans ça on ne peut avancer, et qu'il nous reste l'étape de la demande fédéral et qu'il faut aussi faire vite pour l'envoyer et aussi patienter, parce qu'il y a aussi un délai de traitement pour les Algériens qui est jusqu'à une année. Il est 17h30, la séance finie, je rentre à l'hôtel à 18h00 pour y passer ma dernière nuit.

Quatrième jour, jeudi 26 novembre 2009 : Le Retour

Il est 07h00 du matin, je me lève tôt pour arriver tôt a l'aéroport, je n'arrive même pas a prendre leur petit déjeuner, j'ai hâte à rentrer chez moi, je descends à la réception, je demande ma facture d'hôtel, je suis heureux et j'y retournerai à Tunis très prochainement, parce qu'elle m'a beaucoup plu, la ville et les Tunisiens. Je prends un taxi vers l'aéroport, environ 5 Dinars, mon vol pour Alger est prévu pour 10h30, le temps passe, le vol aussi, je suis à Alger une heure exactement passée, avec moi mon certificat de sélection du Québec.

Juste une chose, si je parle des tarifs des taxis ou autres, c'est pour ceux qui vont partir pour leur entrevue, prennent une idée de ces prix.

006- Le 04 septembre 2009 : Convocation pour l'entrevue de sélection


Un soir, déprimer, connecter à internet entrain de voir tout et n'importe quoi comme d'habitude, le "bip" sonore de "vous avez reçu un nouveau email" retenti, mais cette fois-ci, ce n'est pas comme d'habitude, parce que cette fois-ci, c'est un courrier du Service d'Immigration Maghreb (SIG Maghreb) du Québec !...

Oh mon Dieu !...
Je l'ouvre, tout doucement, comme si je suis entrain de cueillir une fleur et que j'ai peur de l'endommager…


Je lis le message :
"Objet : Etat d'avancement de votre demande de certificat de sélection. Monsieur…, Nous avons complété l'examen préliminaire de votre demande d'immigration au Québec et avons le plaisir de vous informer que nous sommes maintenant en mesure de poursuivre en entrevue l'évaluation de votre projet. A cette fin, des missions de sélection auront lieu à l'automne 2009 à Tunis…".

J'ai reçu ce courriel le 04 septembre 2009, tard le soir, et le décalage horaire explique qu'au Canada, la journée n'est pas encore terminée et qu'ils travaillent toujours… C'est pour ça que quand j'ai tout de suite répondu au courriel (parce qu'ils ont demandé de leur contacter et confirmer la disponibilité pour l'entrevue), il ont tout de suite répondu à mon courriel en disant qu'ils vont m'envoyer prochainement la date exacte de mon entrevue de sélection qui aura lieu à Tunis…

Quatre ans et quatre mois depuis le dépôt de ma DCSQ, avec le temps perdu pour le payement du complément… Enfin un rayon de soleil alumine mes jours devenus sombres à cause de l'attente. Et parce que les Algériens sont les maîtres de la Patience et de la Résistance morale, ils acceptent, sans poser trop de questions, d'aller dans un autre pays, même si la Tunisie est aussi notre pays, afin de passer leurs entrevues de sélection, malgré que la Canada est bien représenté par une Ambassade à Alger !

Mais bon ! Peu importe ! Je ne me plains pas du tout, loin de là, sauf si je me plains sur ma réaction vis-à-vis la réception de cette bonne nouvelle. Je n'en ai eu aucune réaction, ni joie, ni éclat, rien du tout, une sorte de réaction zéro ! Mais je me suis dis, peut être que je ne réalise pas encore la "Chose" ! Cette belle "Chose"…